je me baladais sur la grande toile quand soudain je trouvai ce blog:
Palms Out
on peut y écouter en intégralité certains des morceaux samplés par Daft Punk. et dans certains cas, ils ne se sont vraiment pas fait chier. ça donne à méditer. Je constate que mon impression selon laquelle le groupe avait affiné sa technique entre son premier et son deuxième album est assez fausse. D'autre part, confirmation que Robot Rock est un vilain remix qui refuse de dire son nom...L'original de Breakwater est tout aussi fun, avec ce riff tout fou et en plus un refrain catchy (cf jukebox). A titre de comparaison, une analyse du sampling de Sister Sledge ayant servi à créer Aerodynamic: ici. Le travail créatif y était plus évident. Au fond ça ne me gêne pas, mais bon, il faut appeler un chat un chat. Si Robot Rock n'avait pas été le lead single de l'album, ça serait pas grave. enfin bon. hein.
Faites passer à vos potos. poti. whatever
edit: j'ai poursuivi la lecture du post de palms out sounds, que j'avais parcouru en vitesse, et j'ai vu le petit débat qui anime les commentaires, encore assez vif pour un morceau déjà assez vieux, presque deux ans. c'est sans doute lié à la grande vitalité de la référence daft punkienne dans les développements récents des scènes musicales électroniques. beaucoup de groupes sont identifiés nouveaux daft punks, quand ils ne revendiquent pas eux-mêmes l' héritage. On se rend compte que ce qui se joue ici n'est pas seulement une manière de faire de la musique mais aussi certaine idée de la société, mélange encouragé par le groupe lui-même. le débat n'est pas inintéressant non plus pour cerner les positions des auditeurs sur des questions de sampling en musique.
Le morceau "robot rock" fait évidemment figure d'exemple chaud, vu la nature très minimale de la retouche des frenchies. Certains sont un peu dégoûtés de découvrir que tout le fun du morceau provient du travail d'un autre groupe. j'aurais tendance à me joindre à ce groupe d'auditeurs, dont l'un clame "i just realized there is no santa". toute l'astuce du groupe, le ressort principal du troisième album, est justement d'avoir poussé à l'extrême ce qui constituait une critique récurrente depuis leur éclosion commerciale: à savoir une méthode de travail basée très clairement sur l'emprunt, parfois éhonté, à des oeuvres préexistantes, et pas toujours de façon avouée.
Un des commentateurs de l'autre blog prétend qu'en lisant attentivement les notes de tous leurs disques on retrouve des crédits pour tous les artistes samplés. perso, j'avais acheté Discovery à sa sortie (soit dit en passant il reste un de mes disques favoris hein) et je me souviens assez nettement qu'en réalité un très petit nombre de samples sont déclarés dans le livret, la communication du groupe étant même basée à l'époque sur l'idée que contrairement à Homework, l'album était presque complètement joué. Quelques mois plus tard on avait compris que tous les morceaux sauf un ou deux tournaient autour d'un sample musical emprunté.
Human After All s'ouvrait donc sur ce truc de trois minutes, qui est réalité un sample mis en boucle avec, pour ainsi dire, rien autour. la démarche m'apparaît extrêmement roublarde, vu qu'elle a effectivement polarisé le débat entre les fans puristes louant la dimension quasi-conceptuelle de l'entreprise, en citant les titres des morceaux de l'album comme autant de preuves d'un discours exemplifié en action par l'album ( en gros, dénonciation ironique, cf titre de l'album décrivant exactement l'inverse de ce le disque contient, d'un mode de vie déshumanisé par la société médiatique de consommation, dénonciation d'autant plus probante que l'album lui-même entend rafler le pactole à moindre frais) et les autres, les pisse-vinaigres, les haters, qui n'ont pas compris. et comme souvent avec ce genre d'entreprise, quoiqu'on pense on a tort.
Avancer, comme je le pense, que l'argument est fallacieux, puisqu'au fond prouver ce genre de thèse en faisant cracher du fric au consommateur (tout le monde ne le télécharge pas, quoiqu'on en pense) est assez douteux, cela revient à faire comme si on n'y a rien compris. à l'inverse, célébrer leur disque comme démarche multimédia performative, en soulignant la cohérence du discours environnant la sortie, "on ne donnera pas d'interview, le disque parle de lui-même", c'est s'interdire de voir que le projet politique du groupe est sans doute secondaire et apparaît comme justification a posteriori d'une création paresseuse. dans tous les cas, c'est Daft Punk qui a raison. fils de pute. Comme quoi, même pour secouer les dancefloors, il n'y a rien de tel qu'un soupçon de politique. Vivement le prochain album, "Fuck Bourgeoisie" ou " Computer Le Pen", j'imagine, avec un single "money does'nt matter" qui samplera un discours de Guy Debord sur fond de Martin Circus avec un beat bien phat pour faire péter les enceintes. Là on pourra écrire "et le pire c'est qu'on adore!".
edit de l'edit: il me revient à l'esprit qu'à l'époque je m'étais fait pincer à la fnac en train de chourer l'album Human After All. il y a sans doute une métaphore politique là dedans, si on y réfléchit. forcément.
edit (ter): je viens de voir qu'il existe même un article de la wikipedia sur la chanson, prouvant encore, si besoin était, que la démarche a fait mouche. l'article de la wiki est d'ailleurs assez rigolo dans sa tentative de démonstration de la pertinence du titre, en signalant par exemple que la face B fonctionne sans le sample, comme pour dire que, finalement, le reste ne doit pas être si pauvre ça pour remplir six minutes de plus.De manière assez marrante égalemet, l'article cite une phrase de la critique par stylus magazine, comme exemple de propos assassin ayant accompagné la sortie du single. pourtant, à lire la critique en entier on comprend qu'en réalité cette phrase, "a plastic guitar riff that does nothing, means nothing and goes nowhere for an unconscionably long time", entend démontrer au contraire l'acuité très postmoderne, et donc chouette, de la chanson.
c'est dire si l'on finit par en dire des conneries à force de parler de ce disque. c'est sans doute la force du groupe! non je déconne. pfff. au moins ça me redonne envie d'écouter Europe.
Faites passer à vos potos. poti. whatever
edit: j'ai poursuivi la lecture du post de palms out sounds, que j'avais parcouru en vitesse, et j'ai vu le petit débat qui anime les commentaires, encore assez vif pour un morceau déjà assez vieux, presque deux ans. c'est sans doute lié à la grande vitalité de la référence daft punkienne dans les développements récents des scènes musicales électroniques. beaucoup de groupes sont identifiés nouveaux daft punks, quand ils ne revendiquent pas eux-mêmes l' héritage. On se rend compte que ce qui se joue ici n'est pas seulement une manière de faire de la musique mais aussi certaine idée de la société, mélange encouragé par le groupe lui-même. le débat n'est pas inintéressant non plus pour cerner les positions des auditeurs sur des questions de sampling en musique.
Le morceau "robot rock" fait évidemment figure d'exemple chaud, vu la nature très minimale de la retouche des frenchies. Certains sont un peu dégoûtés de découvrir que tout le fun du morceau provient du travail d'un autre groupe. j'aurais tendance à me joindre à ce groupe d'auditeurs, dont l'un clame "i just realized there is no santa". toute l'astuce du groupe, le ressort principal du troisième album, est justement d'avoir poussé à l'extrême ce qui constituait une critique récurrente depuis leur éclosion commerciale: à savoir une méthode de travail basée très clairement sur l'emprunt, parfois éhonté, à des oeuvres préexistantes, et pas toujours de façon avouée.
Un des commentateurs de l'autre blog prétend qu'en lisant attentivement les notes de tous leurs disques on retrouve des crédits pour tous les artistes samplés. perso, j'avais acheté Discovery à sa sortie (soit dit en passant il reste un de mes disques favoris hein) et je me souviens assez nettement qu'en réalité un très petit nombre de samples sont déclarés dans le livret, la communication du groupe étant même basée à l'époque sur l'idée que contrairement à Homework, l'album était presque complètement joué. Quelques mois plus tard on avait compris que tous les morceaux sauf un ou deux tournaient autour d'un sample musical emprunté.
Human After All s'ouvrait donc sur ce truc de trois minutes, qui est réalité un sample mis en boucle avec, pour ainsi dire, rien autour. la démarche m'apparaît extrêmement roublarde, vu qu'elle a effectivement polarisé le débat entre les fans puristes louant la dimension quasi-conceptuelle de l'entreprise, en citant les titres des morceaux de l'album comme autant de preuves d'un discours exemplifié en action par l'album ( en gros, dénonciation ironique, cf titre de l'album décrivant exactement l'inverse de ce le disque contient, d'un mode de vie déshumanisé par la société médiatique de consommation, dénonciation d'autant plus probante que l'album lui-même entend rafler le pactole à moindre frais) et les autres, les pisse-vinaigres, les haters, qui n'ont pas compris. et comme souvent avec ce genre d'entreprise, quoiqu'on pense on a tort.
Avancer, comme je le pense, que l'argument est fallacieux, puisqu'au fond prouver ce genre de thèse en faisant cracher du fric au consommateur (tout le monde ne le télécharge pas, quoiqu'on en pense) est assez douteux, cela revient à faire comme si on n'y a rien compris. à l'inverse, célébrer leur disque comme démarche multimédia performative, en soulignant la cohérence du discours environnant la sortie, "on ne donnera pas d'interview, le disque parle de lui-même", c'est s'interdire de voir que le projet politique du groupe est sans doute secondaire et apparaît comme justification a posteriori d'une création paresseuse. dans tous les cas, c'est Daft Punk qui a raison. fils de pute. Comme quoi, même pour secouer les dancefloors, il n'y a rien de tel qu'un soupçon de politique. Vivement le prochain album, "Fuck Bourgeoisie" ou " Computer Le Pen", j'imagine, avec un single "money does'nt matter" qui samplera un discours de Guy Debord sur fond de Martin Circus avec un beat bien phat pour faire péter les enceintes. Là on pourra écrire "et le pire c'est qu'on adore!".
edit de l'edit: il me revient à l'esprit qu'à l'époque je m'étais fait pincer à la fnac en train de chourer l'album Human After All. il y a sans doute une métaphore politique là dedans, si on y réfléchit. forcément.
edit (ter): je viens de voir qu'il existe même un article de la wikipedia sur la chanson, prouvant encore, si besoin était, que la démarche a fait mouche. l'article de la wiki est d'ailleurs assez rigolo dans sa tentative de démonstration de la pertinence du titre, en signalant par exemple que la face B fonctionne sans le sample, comme pour dire que, finalement, le reste ne doit pas être si pauvre ça pour remplir six minutes de plus.De manière assez marrante égalemet, l'article cite une phrase de la critique par stylus magazine, comme exemple de propos assassin ayant accompagné la sortie du single. pourtant, à lire la critique en entier on comprend qu'en réalité cette phrase, "a plastic guitar riff that does nothing, means nothing and goes nowhere for an unconscionably long time", entend démontrer au contraire l'acuité très postmoderne, et donc chouette, de la chanson.
c'est dire si l'on finit par en dire des conneries à force de parler de ce disque. c'est sans doute la force du groupe! non je déconne. pfff. au moins ça me redonne envie d'écouter Europe.
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