Le fait d’installer pour les trois nuits les concerts aux subsistances n’a fait finalement qu’entériner la dualité musique électronique “dance”/musique électronique “cérébrale”, la première dans la cour la seconde dans le hangar, qui caractérisait déjà les années précédentes, mais que la circulation dans les gros sites du sud de la presqu’ile atténuait. Il a manqué à la programmation du plateau “dance” un poil d’audace pour vraiment avoir l’air d’autre chose qu’une grosse usine à danse au son foireux. Le spectacle est d'ailleurs assez rigolo quand on y réfléchit (je vous renvoie à ces pages de Bourdieu que j'ai scannées, en particulier la page 116 sur la danse comme "signum social"; c'est dans Le Bal des Célibataires). Il y a eu de bons moments malgré tout (j’ai bien aimé le set très simple d’audion, certains passages de james holden, l’enthousiasme d’agoria, la précision des arrangements du live d’Apparat). je n’ai pas assisté à la troisième nuit. la perspective d’un plateau programmé par le magazine trax ne m’enchantait guère, entre autres raisons. La scène du hangar était moins fréquentée: il faut dire que les temps d’attente entre deux concerts étaient un peu longs. je ne sais pas pourquoi ils ne switchaient pas vers un dj chargé de meubler les transitions avec une installation branchée en permanence dans un coin de la salle, comme cela se fait dans de nombreuses soirées à concerts multiples. D’autre part, les performances étaient assez hasardeuses. je pense qu’en caricaturant la programmation de ce plateau orienté “alternatif” on pourrait dire que cette musique électronique consiste principalement à aligner des femmes qui crient avec des synthés vintage sur des rythmes rockabilly. Ce n'est pas totalement injuste de dire ça, à mon avis. Dans cette partie là des nuits, j’ai aimé Large Numbers, le groupe de l’ex-Add (N) to X et Stereo Total. Je me souviens avoir entendu d’autres trucs pas mal mais en relisant le programme un mois après rien de précis ne me saute à l’esprit.
-en dehors des nuits j’ai pas vu grand chose. J’avais tenté la pré-soirée sur le toit de Perrache, la première carte blanche à New York, et je me souviens que Juan MacLean avait vraiment bien assuré malgré le froid et la pluie. A ce point là de la soirée le public ne savait pas qu'il allait passer la nuit entière sous des torrents de flotte, et dansait gaiement en plein air, sous la pluie. je me suis bien amusé.
-le concert dans la chapelle de la trinité était bien.
bon, voilà tout, comme ça c’est fait. la photo de james holden vient du site des nuits sonores.
Un petit morceau pour la forme:
Tundra - The Rivulet (Jesse Somfay delysid love mix)
"Eventually the Sun Will Radiate, Nestled within its Ghostly Corona, Once More"
On peut ne pas être d'accord avec ça
1 commentaire:
http://farm1.static.flickr.com/191/507476388_06ea0f5687.jpg
Enregistrer un commentaire