mardi, juin 19, 2007

Traxthon

Je ne pensais pas le dire un jour, mais je suis attristé d'apprendre que Trax est sur le point de disparaître, d'après ce qu'on peut lire sur leur blog. Il serait bon de garder un peu de presse spécialisée (même si Trax avait depuis un bout de temps cessé de se centrer sur l'electro pour ramasser tout ce qui pouvait être à la mode). Je propose à mes milliers de lecteurs une opération pour redorer le blason du magazine, avant leur audience devant le tribunal: allons tous acheter avec du vrai argent l'album de Tekilatex, leur gourou ventripotent, afin que leurs représentants puissent déclarer: "mais enfin votre honneur, les gens aiment vraiment ce dont on parle! regardez les chiffres!". Bon courage, je sais que ce n'est pas un geste facile que je vous demande. Et si jamais par malheur des esprits médisants se moquent de vous en voyant notre culbuto agressif préféré traîner sur votre étagère, n'oubliez pas de rétorquer: "oui mais c'est produit par Gonzalez". Effet garanti, les chiques se couperont instantanément. Ne vous sentez pas obligés de l'écouter pour autant. L'avenir de la presse musicale française repose sur vos épaules désormais.

mercredi, juin 13, 2007

Nuits sonores, bilan

J’avais émis il y a quelques temps le souhait de faire le bilan des nuits sonores, et honnêtement l’envie m’en a passé. je vais quand même évacuer de mon bloc notes quelques impressions, un mois après:

Le fait d’installer pour les trois nuits les concerts aux subsistances n’a fait finalement qu’entériner la dualité musique électronique “dance”/musique électronique “cérébrale”, la première dans la cour la seconde dans le hangar, qui caractérisait déjà les années précédentes, mais que la circulation dans les gros sites du sud de la presqu’ile atténuait. Il a manqué à la programmation du plateau “dance” un poil d’audace pour vraiment avoir l’air d’autre chose qu’une grosse usine à danse au son foireux. Le spectacle est d'ailleurs assez rigolo quand on y réfléchit (je vous renvoie à ces pages de Bourdieu que j'ai scannées, en particulier la page 116 sur la danse comme "signum social"; c'est dans Le Bal des Célibataires). Il y a eu de bons moments malgré tout (j’ai bien aimé le set très simple d’audion, certains passages de james holden, l’enthousiasme d’agoria, la précision des arrangements du live d’Apparat). je n’ai pas assisté à la troisième nuit. la perspective d’un plateau programmé par le magazine trax ne m’enchantait guère, entre autres raisons. La scène du hangar était moins fréquentée: il faut dire que les temps d’attente entre deux concerts étaient un peu longs. je ne sais pas pourquoi ils ne switchaient pas vers un dj chargé de meubler les transitions avec une installation branchée en permanence dans un coin de la salle, comme cela se fait dans de nombreuses soirées à concerts multiples. D’autre part, les performances étaient assez hasardeuses. je pense qu’en caricaturant la programmation de ce plateau orienté “alternatif” on pourrait dire que cette musique électronique consiste principalement à aligner des femmes qui crient avec des synthés vintage sur des rythmes rockabilly. Ce n'est pas totalement injuste de dire ça, à mon avis. Dans cette partie là des nuits, j’ai aimé Large Numbers, le groupe de l’ex-Add (N) to X et Stereo Total. Je me souviens avoir entendu d’autres trucs pas mal mais en relisant le programme un mois après rien de précis ne me saute à l’esprit.

-en dehors des nuits j’ai pas vu grand chose. J’avais tenté la pré-soirée sur le toit de Perrache, la première carte blanche à New York, et je me souviens que Juan MacLean avait vraiment bien assuré malgré le froid et la pluie. A ce point là de la soirée le public ne savait pas qu'il allait passer la nuit entière sous des torrents de flotte, et dansait gaiement en plein air, sous la pluie. je me suis bien amusé.

-le concert dans la chapelle de la trinité était bien.


bon, voilà tout, comme ça c’est fait. la photo de james holden vient du site des nuits sonores.

Un petit morceau pour la forme:

Tundra - The Rivulet (Jesse Somfay delysid love mix)

Ce Tundra-là n'a aucun rapport avec le Max Tundra que certains d'entres vous connaissent (et qui sur sa page myspace offre un hilarant remix du "i was born to love you" de Freddy Mercury en téléchargement). Apparemment l'autre Tundra est néerlandais, de même que l'est le label ayant sorti ce disque, Manual Music. C'est surtout le remixeur qui est connu en fait, Jesse Somfay, qui sort des disques sur pleins de labels différents. Le titre original, écoutable sur un des myspace sus-liés, est une production tech-house d'une banalité à faire pleurer chantal. Le remix de Somfay en revanche...est difficile à qualifier. Le beat a quasiment disparu, la structure a explosé, il semble ne rester qu'un long fondu enchaîné de samples étirés jusqu'à dissolution, de synthés en voie de dérèglement, jusqu'à rupture, au bout de neuf minutes. Le descriptif musical de Somfay sur son myspace dit "Psychédélique/psychédélique/psychédélique". ça me paraît adéquat. On peut aussi penser à son titre que Michael Mayer avait sélectionné pour Immer 2, Lying In A Bed Of Myst, avec la profusion de delay et de reverb donnant cet effet de profondeur si particulier. ça peut saouler aussi. Mais je crois qu'il faut se mettre dans de bonnes dispositions; son site vaut le détour aussi, avec ce titre étrange:
"Eventually the Sun Will Radiate, Nestled within its Ghostly Corona, Once More"


On peut ne pas être d'accord avec ça

vendredi, juin 01, 2007

Promotion du futur



Lcd Soundsystem offre des bouts de code à recaser sur son myspace/blog/etc sur leur page myspace, pour "spread the love". Comme c'est aimable!